Que faire quand mon manuscrit a été refusé par les maisons d’édition?

 

Quand on envoie un manuscrit à des éditeurs, qu’on attend une réponse pendant des semaines, voire des mois, et qu’on finit par recevoir une lettre-type de refus, un certain « spleen » nous envahit et c’est bien normal. Quoi de plus frustrant que de constater que son texte n’a été retenu par aucune maison d’édition ?

 

Dans ce nouvel article de conseil éditorial, j’essaye de vous donner quelques clefs pour gérer ces « aléas » du métier d’écrivain.

 

 

  1. Demandez-vous si vous avez démarché les bonnes maisons d’édition

 

Je l’explique dans une vidéo intitulée « cibler la bonne maison d’édition pour son projet » (vidéo que vous pourrez voir en vous rendant sur cette page, dans la catégorie « édition et démarches » : https://johannasebrien.com/videos-2/) . Peut-être que le refus de votre manuscrit par les maisons d’édition s’explique par le fait que vous n’avez pas visé la bonne maison, celle qui est à même d’éditer le projet que vous portez ? Si c’est le cas, je vous invite  à regarder la vidéo mentionnée ci-dessus pour éviter de perdre davantage d’énergie et de temps.

 

  1. Demandez-vous si votre manuscrit est réellement abouti

 

J’en parle dans une autre vidéo de conseil éditorial intitulée « mon manuscrit est-il abouti » ? (vous la trouverez sur cette page, rubrique « édition et démarches » : https://johannasebrien.com/videos-2/ ). On croit souvent qu’on a terminé un roman, une nouvelle ou un scénario alors qu’il s’agit en réalité de la deuxième ou troisième version de notre texte. Il faut parfois dix, quinze, vingt voire plus de versions pour terminer un manuscrit. Laissez-vous du temps entre chaque version et regardez la vidéo mentionnée ci-dessus pour en savoir plus.

 

  1. Analysez les retours éventuels qu’on peut vous faire

 

Lorsque vous envoyez un bon texte mais que vous n’avez pas choisi la bonne maison d’édition, des éditeurs vous écriront peut-être un mail pour vous expliquer leur refus. Parfois, certain.e.s vous donnent quelques conseils. Je l’ai expérimenté de nombreuses fois. C’est très précieux et une fois la déception passée, prenez le temps d’analyser ces retours, constructifs la plupart du temps. Ils vont vous aider à progresser.

 

  1. Prenez le temps d’analyser votre manuscrit

 

Il est difficile d’avoir du recul sur un texte qu’on a écrit (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je propose des prestations de relecture de manuscrit : https://johannasebrien.com/relecture-de-manuscrit/ ou de conseil éditorial personnalisé : https://johannasebrien.com/coaching-litteraire-personnalise/). Néanmoins, si vous en êtes capable, prenez le temps de comprendre ce qui ne fonctionne pas dans votre texte. Souvent, il s’agit de problèmes structurels. Cela peut aussi venir du style ou tout simplement du sujet traité. Vous devez vraiment vous demander si votre texte était suffisamment abouti pour être présenté à des professionnels de l’édition. Si ce n’est pas le cas, retravaillez-le. L’écriture est une réécriture permanente.

 

  1. Acceptez de vous tromper

 

Le métier d’écrivain requiert de la patience et une certaine humilité. Vous êtes humain, vous êtes donc sujet à l’erreur. Ce n’est pas grave. On apprend quelque chose à chaque fois qu’on ose se lancer dans un projet. Il n’y a pas de honte à voir son manuscrit refusé. Cela veut simplement dire que le texte n’est pas encore prêt, que vous ne l’êtes peut-être pas non plus. Il va falloir travailler encore et avoir la foi. C’est d’ailleurs le titre d’un livre de Joyce Carol Oates, sur l’écriture : « The faith of a writer ».

 

  1. Acceptez la difficulté du métier d’écrivain

 

Si vous avez cru que la publication était une chose relativement accessible, comprenez qu’il n’en est rien. Il va falloir vous battre. J’ai rarement vu des projets personnels aboutir dans la facilité. En revanche, j’ai vu des personnes travailler pendant des années pour y arriver. C’est comme ça. Il faut du temps pour se connaître, trouver son style, savoir ce qu’on veut vraiment écrire, perfectionner son art. Dites-vous que contrairement à certains métiers, l’âge n’est pas rédhibitoire pour être édité. Vous avez donc du temps devant vous !